Une loi européenne bloque des témoignages d’ovnis

 
 
Publié le 06.07.2017
 
Une base de données secrète contenant des incidents relatifs aux ovnis (signalés par des équipages de compagnies aériennes) a été mise à l’abri des regards indiscrets. Le public ne prendra peut-être jamais connaissance des récentes observations d’ovnis réalisées par des pilotes de ligne dans le ciel britannique à cause d’une loi européenne.

Des membres de différentes compagnies aériennes signalent annuellement d’étranges observations à l’autorité d’aviation civile (CAA).

Depuis que le ministère de la Défense a fermé son bureau d’étude de cas d’ovnis en 2009, le CAA est devenue la dernière organisation gouvernementale britannique à maintenir un certain intérêt pour le sujet des ovnis ai. Ils ont conservé les dossiers à propos d’incidents impliquant des pilotes civils.

Les fichiers gouvernementaux de ce type sont normalement disponibles grâce à la « Freedom of Information Act » qui permet à des membres du public de réclamer des dossiers au gouvernement.

Néanmoins, il a été décidé, par la CAA, de ne pas publier le moindre dossier détaillant les observations ou les incidents entre 2011 et 2017, en vertu de la législation européenne (à partir de 2014) qui a pour but de bloquer l’accès à ce type d’archives.

Il stipule : « Ces informations ne peuvent être utilisées que dans le but de maintenir ou d’améliorer la sécurité de l’aviation, et leur publication au grand public ou aux médias, y compris en réponse aux demandes relatives à la Loi sur la liberté d’information (FOIA), n’est pas autorisée. »

« Cependant, si vous avez besoin d’informations sur l’événement afin de maintenir ou d’améliorer la sécurité de l’aviation, alors vous pouvez réaliser une demande à la CAA ».

L’un des buts de la loi est de protéger l’identité des pilotes qui se présentent pour partager les détails de leurs étranges observations dans le ciel.

Il faut savoir que des informations obtenues à l’aide de la FOIA sont généralement « expurgées » dans le but de supprimer toutes les caractéristiques d’identification, comme les noms et les adresses.

Le Dr David Clarke, du département de journalisme de l’Université de Sheffield Hallam, a déjà eu accès aux dossiers, mais il a été choqué lorsque sa demande a été refusée plus tôt cette année.

Il a déclaré au média « The Sun Online » : « Ceux-ci ont été collectés et enregistrés par la CAA  depuis au moins 1976. »

« Depuis de nombreuses années, la CAA a  publié cette information sous le Freedom of Information sans aucune preuve que les secrets commerciaux ou la sécurité puissent être compromis. »

« En effet, en 2012, le directeur général des services de contrôle de la circulation aérienne britannique, Richard Deakin, a admis dans une interview de la BBC que son agence recevait chaque mois des rapports d’ovnis de la part d’équipage civil de différentes parties du monde. »

« La seule raison éventuelle de ce changement de politique est l’embarras de la part de l’industrie de l’aviation. Ils ne veulent pas admettre que leurs pilotes puissent occasionnellement rapporter des choses dans le ciel difficilement explicables ».

« Afin d’améliorer la confiance du public envers la sécurité aérienne, les autorités devraient favoriser de manière proactive l’accès aux enregistrements de ce type ».

Mais lorsque l’autorité de l’aviation civile a été interrogée, leur réponse fut que les fichiers étaient disponibles dans le seul but de servir à la protection du public.

Un porte-parole a déclaré : « Le programme de déclaration obligatoire des événements (MOR) exige que les individus et les organisations de l’industrie de l’aviation déclarent des incidents de sécurité à la CAA, à condition que ces rapports servent à améliorer constamment les niveaux de sécurité. »

« Les informations détenues par la CAA dans le cadre du système MOR peuvent être mises à disposition, dans le but d’améliorer la sécurité aérienne, sous réserve de remplir ce formulaire de demande ».

Peut-être que le Brexit ouvrira les dossiers au public, d’ici à deux ans.

 

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