Ce n’est qu’en 2007 que les FRB ont véritablement été découverts et que les chercheurs ont été assez réactifs pour observer l’événement en temps réel.
A l’heure où 16 signaux ont été détectés en provenance de la même zone, les scientifiques peuvent enfin commencer à réduire la liste des explications potentielles.
Les 10 premières salves radio détectées en provenance de cette seule région ont d’abord été identifiées en Mars de cette année, mais se sont aussi produites en Mai et Juin de l’année 2015.
Six des rafales ont été enregistrés par le radiotélescope d’Arecibo à Porto Rico en seulement dix minutes, puis quatre autres signaux de manière plus étalés au cours du mois d’après, mais tous issus du même endroit.
Lorsque les membres de l’équipe ont rétrospectivement analysé les données, ils ont également observé un FRB datant de 2012 et qui semblait toujours provenir de la même zone, produisant donc régulièrement des signaux extrêmement courts et intenses.
Cette nouvelle zone a même été baptisé FRB 121102 par une équipe de chercheurs de l’Université McGill au Canada.
L’équipe est incapable de localiser l’emplacement exact de FRB 121102. Mais en analysant leurs fréquences, ils en ont déduit qu’elles aient pu provenir de très loin, voire bien au-delà de la Voie lactée.
Cela nous donne quelques indices assez importants sur ce qui pourrait être à l’origine des événements. En l’occurrence que ces signaux ne proviennent pas de la terre du fait de la nature répétitive et éloignés du signal.
Sachant que les hypothèses envisagées pour expliquer en générale les FRB en général sont celles des trous noirs qui s’évaporent, des étoiles à neutrons naissantes ou mourantes ou des pulsars d’un nouveau genre.
Comment l’un de ces phénomènes pourraient donc se reproduire plusieurs fois dans une même zone de l’espace ?
La course est à présent lancée pour découvrir au plus vite l’origine de ces récents FRB.
La recherche a été publiée dans « The Astrophysical Journal ».
Rappelons qu’en parallèle, les deux auteurs, Ermanno Borra et Éric Trottier, astronomes à l’université Laval de Québec, avaient récemment déclaré dans une de leur publication avoir détecté pas moins de 234 étoiles, de couleurs et tailles comparables à notre Soleil, d’où semblaient provenir des signaux pulsés, dont l’origine, d’après eux, ne peut avoir d’explications naturelles.
Ils n’ont pas « vu » les signaux à proprement parler, mais détecter des signatures spectrales « caractéristiques d’interférences provoquées par des signaux émis avec des impulsions très rapprochées » explique par téléphone Ermanno Borra.
« Ce que nous avons découvert est vraiment très rare, puisqu’il ne se produit que sur un tout petit nombre d’étoiles, 234, sur des millions de spectres analysés, précise Ermanno Borra. Et ils ont exactement la même forme que le type de signaux d’intelligences extraterrestres que j’avais imaginé dans une précédente publication théorique. »
L’astronome canadien demande donc à ce que d’autres plus gros télescopes viennent vérifier la nature des signaux. Et c’est exactement ce que compte faire le programme Breakthrough Listen de l’université de Berkeley, en Californie.
L’hypothèse extraterrestre semble de plus en plus crédible pour expliquer les baisses de luminosité de KIC 8462852 selon un récent rapport publié par une plateforme scientifique extrêmement sérieuse, arxiv.org.
Le télescope spatial Kepler avait observé il y a quelques mois un phénomène inhabituel entourant une étrange étoile entre les constellations Cygnus et Lyra. C’est alors que les astronomes avaient provoqué un véritable buzz médiatique après avoir annoncé la découverte par Kepler de l’étoile, KIC8462852, autour de laquelle gravitait une masse « d’objets non identifiés ».
Un astrophysicien avait suggéré que ces chutes puissent être expliquées par la construction d’une mégastructure extraterrestre qui pompe l’énergie de l’étoile.
Une nouvelle hypothèse vient d’être rendue publique évoquant le fait que la baisse de luminosité de KIC8462852 pouvait s’expliquer par le fait qu’on y extrayait de la matière, tel que cela puisse être le cas sur une grosse mine.
Eduard Heindl, un scientifique allemand, s’est penché sur les chiffres des chutes de luminosité de KIC 8462852, livrant une version préliminaire disponible publiquement.
Extraire de la matière d’une étoile ?
On peut supposer que toutes les ressources aient été épuisées sur les planètes environnantes et qu’il ne reste que l’étoile. Notre soleil, par exemple, compte 6000 fois plus de métaux que la Terre. C’est beaucoup de métal.
Comment extraire de la matière d’une boule de feu que constitue une étoile ?
Heindl fournit dans une entrevue accordée au Daily Mail quelques pistes : « une bonne piste pour partir est de réchauffer un point de l’étoile au-delà de sa température normale, avec des miroirs géants, par exemple. Ceci générerait un faisceau de matière par champs magnétiques ».
La matière stellaire serait ainsi en orbite autour de l’étoile, livrant de l’énergie à d’éventuels extraterrestres pour tous leurs besoins du quotidien.