Les ovnis, la conscience et les mathématiques

 

Dossier Exclusif de Philippe SOLAL

Publié le 18/03/2015
Les expériences d’Alain Aspect ont confirmé la réalité du phénomène d’intrication quantique (expériences sur photons intriqués). Celles-ci montrent qu’au niveau quantique la notion d’espace n’a plus de sens puisque quelle que soit la « distance », l’action sur un photon A se communique instantanément à son photon intriqué B (en violation de la limite de c = vitesse de la lumière). Cette propriété explique pourquoi les mécaniciens quantiques affirment que la physique quantique est une PHYSIQUE NON LOCALE (elle exclut la réalité objective de l’espace). Mais cela va encore plus loin: l’intrication nie aussi le temps et les schémas de causalité classique : l’action sur un photon A modifie par « rétroaction » les propriétés du photon B intriqué, dans le passé.

Cela signifie que la physique quantique ne prend pas en compte le temps et les schémas de consécution de la mécanique classique (causalité présent-futur). Comment une physique qui n’intègre pas l’espace et le temps est-elle possible ? La réponse tient en ces termes: NOUS sommes les « porteurs » de l’espace et du temps en tant que conscience, et ceux-ci n’ont aucune réalité objective.

 
C’est là un magnifique triomphe rétrospectif de ce que Kant avait déjà affirmé au XVIIIe siècle dans La Critique de la raison pure. Mais la nouvelle physique gravit une marche de plus: outre la « conscience transcendantale » dont parlait Kant, il faut ajouter l’information, c’est-à-dire un univers d’objets mathématiques purement intelligibles qui, dans son rapport à la conscience, produisent le « monde phénoménal », celui que nous percevons. La « réalité perçue » est un vaste simulacre ou comme l’écrivait David Bohm, le lieu d’une fantastique « magie cosmique ». Des consciences exogènes l’ont déjà compris et utilisent leur maitrise de l’information pour interférer avec notre monde.  La science informatique, en digitalisant la matière (c’est-à-dire en remontant aux sources mathématiques de la réalité) a, sans le savoir, reproduit via la technologie de nos ordinateurs, le mode de production « phénoménal » de notre monde.
 
Ces indications sont en mesure, me semble-t-il, d’aider le lecteur à investir les thèses de mon ami Philippe Guillemant qui sont d’une importance considérable. Il ne s’agit nullement de résumer sa pensée, ni de jouer au physicien que je ne suis pas, mais de fournir quelques degrés de l’escalier qui mènent à la compréhension de ses travaux. En tant que philosophe, il m’apparaît aussi légitime de mettre ces nouvelles connaissances en lien avec des doctrines philosophiques du passé, spécialement celles de Platon et de Kant.
 
Philippe Guillemant ne se contente pas de nous dire que  l’espace et le temps sont des cadres de la conscience puisqu’il montre que la conscience est active et se révèle capable de réécrire ou de modifier les données qui constituent la trame la plus intime de la réalité. Il rejette l’idée d’un « ordinateur quantique géant » qui produirait le réel phénoménal et relie cette production à l’activité de la conscience. Il ne m’appartient ici de discuter les raisons de ce « basculement », mais celui-ci me paraît décisif et permet de trancher le débat qui consiste à savoir si l’étoffe de la réalité est de nature algorithmique ou mathématique.
 
 
Si on rejette le modèle de l’ordinateur quantique, on ne peut se rallier qu’à la seconde hypothèse qui permet de résoudre un des plus anciens problèmes de l’épistémologie depuis la naissance de la physique mathématique : comment se fait-il que nos opérations sur des objets mathématiques soient en si grande « adhérence » avec le monde de la physique ? Comment expliquer que le travail sur une « écriture mathématique » puisse, bien avant sa confirmation expérimentale, « découvrir » des objets du monde physique comme l’antimatière, les trous noirs, le boson de Higgs, etc. ?  Cette question, qu’Albert Einstein, avait appelé le « mystère du miracle des mathématiques » trouve ici un début de résolution si nous posons que la réalité est d’essence mathématique.
 
L’information pure que Pythagore, Platon et plus tard John Dee avaient identifiée à des formes intelligibles de type mathématique est cette « brique » fondamentale  qui rend possible, par sa manipulation, toutes les apparences de notre monde.  Certes, nous ne sommes pas au bout de nos peines car entre cette base ontologique (le réel est constitué d’essences mathématiques en interaction avec des consciences actives) et la mise en lumière du modus operandi de cette maîtrise de l’information pour produire un monde phénoménal ou interférer avec lui (comme le font à mon sens les OVNIS), il reste encore du chemin à parcourir. Je n’oublie pas  cependant que Philippe Guillemant propose une solution à cette question en centrant son analyse sur la capacité pour la conscience, par excitation du vide quantique (véritable « mer d’informations »), de « travailler » sur l’information et sur les manifestations phénoménales qu’elles permettent de produire.
 
Mais quel prodigieux changement de perspective nous offre ce nouveau cadre ! La cosmologie antique nous parlait de mondes emboités dans des sphères physiques (mondes sublunaire, supralunaire, cercles concentriques décrivant des régions dans les espaces éthérés) ; le physique « classique » nous a ensuite parlé d’échelles physiques de plus en plus petites jusqu’au mur de Planck.
 
Avec cette nouvelle approche, le véritable « emboitement » est celui par lequel on décrit des niveaux de densité de l’information plus ou moins élevés selon une échelle qui n’est plus physique mais informationnelle :
 

J’ai l’intime conviction que la résolution du mystère des OVNIS se trouve dans la considération de cette échelle des densités. Nous occupons, en tant que conscience humaine, un certain étage sur cette échelle, et nos « visiteurs » sont en mesure de pénétrer à notre étage tout en jouant à l’envi avec les paramètres qui définissent la structure de notre monde.

Philippe Solal, 18 mars 2015

 

Découvrez ICI l’excellent article de Philippe Guillemant
intitulé « La grande illusion de la science matérialiste ».
 
 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *