Le réveil peropératoire pour expliquer les abductions ?

Publié le 13/11/2014

Une nouvelle étude élargit l’expérience de « réveil peropératoire accidentel » au phénomène des abductions.
 
Dans un article publié le 11 novembre par « Scientific American« , Anne Skomorosky, psychiatre au New York Presbyterian Hospital, compare l’expérience de réveil peropératoire accidentel à celle des expériences décrites par Betty et Barney Hill, le premier cas d’abduction signalé.

D’aprés la définition de SFAR, le réveil peropératoire accidentel peut être défini comme le retour non intentionnel de la conscience lors d’une chirurgie sous anesthésie générale. Par conscience, on entend la capacité d’appréhender les sensations et les événements extérieurs qui surviennent pendant la procédure chirurgicale (conversations du personnel, bruits des instruments…).
 
Certains auteurs considèrent qu’il y a eu réveil peropératoire seulement si le patient est capable de se rappeler l’épisode de façon explicite.
 
Le risque d’éveil peropératoire accidentel était généralement évalué à environ 1 % pour une population chirurgicale typique.
 
Le souvenir explicite conscient d’épisodes pénibles de réveil pendant la chirurgie peut mener au syndrome de névrose post-traumatique. Les symptômes en sont l’anxiété, l’irritabilité, les cauchemars récurrents, la crainte de mourir et le refus de parler de l’épisode de réveil de peur de paraître fou. Un facteur qui augmente le risque de névrose post-traumatique est le refus par le personnel médical d’accepter que l’épisode de conscience peropératoire ait pu avoir lieu.

 
 
L’article de Skomorosky fait référence à une récente étude menée par le « Royal College of Anaesthetists ».
 
Un extrait de la transcription de la séance d’hypnose de Betty Hill est inclus dans l’article de Skomorowsky. La patiente décrivit un examen médical : « Ils m’ont retourné sur le dos et j’ai vu que la personne qui m’examinait tenait à la main une très longue aiguille. J’ai bien regardé cette aiguille. Elle était plus grosse que toutes celles que j’avais vues auparavant. »
 
Anne Skomorowsky a également noté que lorsqu’on lui a posé la question, Barney avait répondu que son expérience était semblable à son amygdalectomie. Il déclara : « Mes yeux sont fermés, et je ne dispose que d’images mentales. Je n’ai mal nulle part et ne ressens rien. Et je peux sentir une légère sensation. Mon aine est froide. »
 
Sous hypnose, Barney a également utilisé la phrase, « Je ne veux pas être opéré. »
 
Dans l’étude réalisée par le « Royal College of Anaesthetists », ils décrivent les effets du traumatisme sur ceux qui ont vécu un réveil peropératoire accidentel. Il ne s’en rappelle souvent pas consciemment après la chirurgie, mais cela revient en flash-back plus tard dans la vie.
 
Un patient évoque un flash-back : « Il décrivit des images horribles et la terreur qui le submergé totalement. Je suis une fois de plus en proie à l’horreur, sans comprendre, encore une fois pris au piège et souhaitant la mort. »
 
Après avoir évoqué les similarités entre « expériences liés aux abductions » et de « réveil peropératoire accidentel », Skomorowsky soutient l’idée que ce sont des médecins humains qui sont à l’origine de ce traumatisme, et que les patients ont mal interprété leurs expériences en les assimilant à des enlèvements par des extraterrestres.

En résumé, l’abduction issue la mémoire réprimée (mémoire traumatique) d’une expérience de réveil peropératoire accidentel.
 
L’expérience de réveil peropératoire accidentel serait stockée par l’esprit sans en avoir consciemment connaissance. Certains théorisent que ces mémoires peuvent être récupérées (c’est-à-dire, intégré dans des années ou des décennies de conscience) après l’événement. Parfois désigné sous le nom « de l’amnésie traumatique ».
 
Skomorowsky déclare néanmoins que la plupart des patients qui souffrent de réveil peropératoire accidentel ne prétendent pas avoir été victimes d’abductions. Elle ajoute : « Plus de 40% des patients étudiés dans le cadre de ce rapport ont connu de graves préjudices psychologiques du fait de troubles de stress post-traumatique importants. »
 
Elle pose une théorie très intéressante qui a le mérite d’exister, à condition de la prouver scientifiquement grâce à des statistiques fiables et à grande échelle.
 
Il serait préjudiciable et inadéquat de réduire le phénomène des abductions à cette seule tentative d’explication.

 

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