Lakenheath Août 1956

Lakenheath (Août 1956)

 

L’incident a lieu dans la nuit du 13 au 14 août 1956 lorsque des OVNI survolent les bases militaires de Lakenheath et Bentwaters (communes à l’US Air Force et à la Royal Air Force), près de Cambridge en Angleterre. Le 13 août 1956 à 21h30, l’opérateur radar de la base de Bentwaters capte environ 15 objets à 13 km au Sud-ouest de la base. Il détecte à plusieurs reprises des objets définis et multiples d’une très grande rapidité avec des capacités à changer furtivement de vitesse et de direction. Le personnel de la tour de contrôle de Bentwaters dit alors avoir vu une lumière brillante survolait le terrain d’est en ouest  » à une vitesse formidable « , à environ 1 200 m de hauteur.

Deux jets d’interception ont été envoyés à leur poursuite, et ont pu constater les capacités de vols hors du commun de ces engins.

A 21h30, un aviateur de l’armée de l’air des États unis à la base de la RAF à Bentwaters dénommé John Vaccare détecte un ovni sur son radar de contrôle lorsqu’il tente la descente vers le sol. L’objet semble avoir parcouru de 65 à 80 kilomètres en 30 secondes, ce qui indique que sa vitesse est d’environ 7.500 à 9.500 km/h.
Le télex réglementaire envoyé par Lakenheath conclut :  » Le fait que des accélérations rapides et des arrêts brusques de l’objet aient été détectés par radar et par la vue à partir du sol donne au rapport une crédibilité certaine. On ne croit pas que ces observations puissent avoir une quelconque origine météorologique ou astronomique. « 

Quelques instants plus tard, Vaccare rapporte au Sergent L. Whenry qu’il détecte un groupe de 12 à 15 cibles non identifiées à une distance d’environ 13 kilomètres au Sud-Ouest de Bentwaters à 65 kilomètres au Nord-Est. Ils avaient l’air de s’unir pour former un très grand objet. Ces informations sont fournies grâce à l’écran du radar, ou ils apparaissent plusieurs fois avec une taille plus grande qu’un B-36. Ce grand écho radar s’est immobilisé deux fois pendant plusieurs minutes tout en étant détecté, puis vola hors de portée du radar.

A 22h00, une cible non identifiée unique est visible depuis Bentwaters alors qu’elle semble avoir effectué 90 kilomètres en seulement 16 secondes. Ce qui établit sa vitesse à plus de 19.000 kilomètres à l’heure.

Puis, à 22h30, le radar GCA de Bentwaters a détecté une cible non identifiée sur le même parcours est-ouest que le précédent, à une vitesse apparente de 3.200 à 6.400 km/h. Quelqu’un dans la tour de commande de Bentwaters a rapporté son observation visuelle:  » une lumière brillante passant au-dessus du terrain d’est en ouest à environ 1.200 mètres « .

Environ au même moment, un pilote d’avion de transport de troupes bimoteur C-47 au-dessus de Bentwaters déclare :  » une lumière brillante a filé en dessous de la trajectoire de mon avion d’est en ouest à une vitesse fantastique « .
Les trois rapports coïncident.
Peu après, les radars de Bentwaters et de la RAF à Lakenheath ont rapporté un objet stationnaire à 30-40 kilomètres au Sud-ouest de la base de Lakenheath.
L’objet a commencé à se diriger vers le nord a environ 400 à 600 km/h, mais  » il n’y avait aucune préparation vers cette vitesse; il est passé de l’immobilité à cette vitesse instantanément et s’est ensuite arrêté instantanément.  » Il a effectué plusieurs changements brusques de son cap sans sembler ralentir pour ses virages.

Conclusions

Le rapport publié en 1969 par la Commission Condon a qualifié ces objets comme étant  » non identifiés « . Ce récit arrive en deuxième position dans ce rapport.

Le magazine  » Astronautics and Aeronautics  » a publié en septembre 1971 une étude du cas par Thayer, l’expert radar de la commission Condon, qui s’est appuyé en partie sur l’étude présentée en 1969 par le professeur Mac Donald, physicien de l’atmosphère.
Il concluait que  » si l’on considère la haute crédibilité de l’information et la cohérence et la continuité des comptes rendus, ainsi que leur haut degré  » d’étrangeté « , ce cas d’OVNI est certainement un des plus troublants connus à ce jour « .

Dans certaines conditions atmosphériques connues en anglais sous le terme  » Anomalous Propagation  » (anomalies de propagation), des radars peuvent détecter des nuages. Les opérateurs radars interviewés par Klass à Bentwaters/Lakenheath ont indiqué que les anomalies de propagations étaient courantes. Le fait que d’autres radars, ceux de Sculthorpe et London airport, n’aient pas détectés d’objets va dans le sens de l’hypothèse qu’il n’y avait rien dans le ciel mis à part quelques météores. En effet, il y avait des petits météores dans le ciel ce soir-là, ce qui a été confirmé par d’autres témoins cette nuit-là (cette période de l’été est celle de la chute d’étoiles filantes dans la région des Perséide). Ces météores peuvent à la fois expliquer certaines des détections radars et certaines lumières vues par des témoins. Différents travaux ont démontré que les témoins ne savent pas décrire de manière exacte le déplacement de météores. Un témoin peut avoir l’impression subjective que l’objet s’arrête, ou témoigner par la suite qu’il est allé dans une autre direction que celle dans laquelle il est réellement allé.

Le cas de Lakenheath est, à mon sens, très important compte tenu de la nature des événements qui se sont produits durant cette nuit.
On n’avait pas à cette date d’engins tels que le TR3 b ni d’autres engins qui pouvait, à ce point, défier les lois de la physique. Les faits ont lieu environ dix ans après la Seconde Guerre mondiale et Roswell (à supposer que l’armée des États-Unis se soit servie du vaisseau récupéré à Roswell dans le Nouveau-Mexique afin de concevoir de nouveaux prototypes).

S’agissait-il d’une démonstration de force aérienne de la part des Russes ou des Américains, en cette période de guerre froide ? À moins qu’il s’agisse de météores ?
L’hypothèse exotique ne devrait tout de même pas être écartée quand on sait que ces faits ont lieu deux ans après la vague de 1954 et qu’il n’est pas improbable qu’il s’agisse de ces mêmes objets aperçut dans le ciel du monde entier durant cette fameuse période.

LE RAPPORT CONDON A PROPOS DE CE CAS
Lakenheath, Angleterre, 13-14 Août 1956 :

2230-0330 LST. Météo: généralement dégagé jusqu’à 0300 LST sur la 14e. (Pour les détails voir la Section IV.)
La probabilité qu’une propagation anormale des signaux de radar a pu avoir été la cause de ce cas-ci semble être faible. Un ou deux détails semble suggérer l’AP, en particulier la disparition rapportée de la première piste alors que l’OVNI est apparu en train de survoler la station radar de Bentwaters GCA. Il faut mentionner le rapport du contrôleur de Lakenheath selon lequel qu’il y avait « peu ou pas de trafic ou de cibles sur le radar, » ce qui n’est pas du tout caractéristique des cas d’AP, et le comportement de la cible près de Lakenheath, apparemment continue et facile à suivre. La « filature » du jet de la RAF prise seule, semble indiquer une possible image fantôme, mais ceci n’est pas en accord avec la trace de l’OVNI qui a cessé de suivre le jet, alors que ce dernier revenait à sa base, et que l’OVNI est parti au loin dans une direction différente. Les opérateurs des radars prenaient apparemment soin de calculer la vitesse de l’OVNI, les distances et les périodes écoulées, et les vitesses ont été rapportées en tant que cohérentes de bout en bout, entre les épisodes stationnaires. Ce comportement serait assez conforme aux réflexions de couches atmosphériques – mais pas dans autant de directions différentes.
Le mirage visuel dans le cas de Bentwaters semble exclu en raison des observations au sol et aéroportées combinées; le pilote du C47 a apparemment vu l’OVNI au-dessous de lui. Les objets visuels ne semblent pas avoir été des météores; les rapports des observateurs selon lesquels les météores étaient nombreux impliquent qu’ils pouvaient différencier l’OVNI des météores.
En résumé, c’est le cas le plus embarrassant et le plus extraordinaire dans les dossiers radar-visuels. Le comportement raisonnable et intelligent apparent de l’OVNI suggère un dispositif mécanique d’origine inconnue comme l’explication la plus probable de cette observation. Cependant, en raison de la faillibilité inévitable des témoins, des explications plus conventionnelles de ce rapport ne peuvent pas être entièrement éliminées.

Source: The Condon Report, page 245 .

 

 

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