Delphos (2 Novembre 1971)
Puis après un léger mouvement, l’adolescent observe l’objet s’élever à la verticale avec un bruit très grave similaire à celui d’un avion.
Une fois l’OVNI en l’air, en train de se diriger vers l’Est, Ron appelle vite ses parents qui voient à leur tour, au loin, une luminosité.
Le jeune homme et ses parents remarquent une lueur en forme d’anneau sur le sol. Certains arbres, à proximité, luisent et des branches sont cassées.
Mais quand la mère du garçon, infirmière, touche le sol du doigt, il s’engourdit. Le même effet se produisit lorsqu’elle s’essuya la jambe. Cette indisposition dura deux semaines, parait-il.
Ils prennent, grâce à leur appareil photo Polaroïd, un cliché représentant un cercle incandescent.
Un mois plus tard, la neige tomba et fondit, excepté sur l’anneau qui resta blanc. Après examen, on constata que le terrain à cet endroit était devenu imperméable et » sec jusqu’à une profondeur d’au moins 30 centimètres « .
Des échantillons du sol furent prélevés par une vingtaine de laboratoires et l’analyse montra une forte teneur en matériau organique, silicate, oxyde de fer et aluminium. La salinité du sol, à l’endroit de l’anneau, était trois à quatre fois supérieure à celle du sol environnant et des traces de concentration de zinc étaient 111 fois supérieures.
Les laboratoires notèrent aussi sur la trace une tendance à ne pas s’imprégner d’eau et une émission à 430-40 nanomètres, ainsi que des propriétés » anesthésiantes » constatées par la mère du jeune homme et six laborantins amenés à manipulés des échantillons.
Le plus troublant était la présence d’un polymère du glucose.
Parait-il que quatre ans plus tard la forme sur le sol était encore visible.
Le professeur Hynek et son équipe se sont rendus sur les lieux, ainsi que Ted Phillips (ufologue local du MUFON) sans qu’ils ne décèlent la moindre trace d’un possible canular.
Contrairement à Philip Klass qui considère ce cas comme étant une mystification et où il note que « l’anneau » avait une forme de fer à cheval et que c’était une auge pour abreuver les bestiaux, probablement faits de fer galvanisé, ce qui expliquerait la forte concentration de zinc et d’oxyde de fer. Les autres propriétés, telles que le contenu organique, auraient pu être produites par les excréments des animaux qui seraient venus s’y abreuver.
À noter qu’en l’absence d’acide urique dans les échantillons, il ne peut pas s’agir de résidu de nourritures pour le bétail.
Il faut tout de même noter qu’un officier de police réserviste avait observé au moment de l’observation une lumière brillante dans le ciel.
Le point d’interrogation reste la somme qu’aurait touchée la famille Jonhson suite à ce récit étant donné que l’hebdomadaire » National Enquirer » offrait une récompense de 5000$ à celui qui présentait un cas résistant à une expertise.
On ne peut se fier qu’à la trace retrouvée sur les lieux. Car ce qui gêne, pour ce cas, c’est la somme touchée par la famille et qui représentait à l’époque un sacré paquet d’argents.
Cela ne doit, cependant, en aucun cas entacher cette affaire qui garde sa part de mystère.
La description de l’engin ressemble évidemment à ce qu’on a pu entendre dans les témoignages jusque-là ainsi que le mode de déplacement de l’objet (même s’ils auraient pu être influencés par ce typé d’histoire déjà à l’époque). De plus, si l’officier réserviste est catégorique sur ce qu’il a aperçu, cette l’affaire prend une tout autre tournure.
Delphos reste un cas difficile dans le sens où on a qu’un seul observateur ou une famille comme pour la rencontre de Kelly-Hopkinsville d’août 1955 et où selon moi on manque de témoins, bien que ces deux cas soient très différents.
C’est pareil pour l’observation de Cussac où on mesure, quand même, dans ce cas les conséquences psychologiques qui ont été engendrées, ou Trans en Provence où les traces au sol ont été beaucoup plus révélatrices.