Dossier Exclusif de Philippe SOLAL
Cela signifie que la physique quantique ne prend pas en compte le temps et les schémas de consécution de la mécanique classique (causalité présent-futur). Comment une physique qui n’intègre pas l’espace et le temps est-elle possible ? La réponse tient en ces termes: NOUS sommes les « porteurs » de l’espace et du temps en tant que conscience, et ceux-ci n’ont aucune réalité objective.
Ces indications sont en mesure, me semble-t-il, d’aider le lecteur à investir les thèses de mon ami Philippe Guillemant qui sont d’une importance considérable. Il ne s’agit nullement de résumer sa pensée, ni de jouer au physicien que je ne suis pas, mais de fournir quelques degrés de l’escalier qui mènent à la compréhension de ses travaux. En tant que philosophe, il m’apparaît aussi légitime de mettre ces nouvelles connaissances en lien avec des doctrines philosophiques du passé, spécialement celles de Platon et de Kant.
Philippe Guillemant ne se contente pas de nous dire que l’espace et le temps sont des cadres de la conscience puisqu’il montre que la conscience est active et se révèle capable de réécrire ou de modifier les données qui constituent la trame la plus intime de la réalité. Il rejette l’idée d’un « ordinateur quantique géant » qui produirait le réel phénoménal et relie cette production à l’activité de la conscience. Il ne m’appartient ici de discuter les raisons de ce « basculement », mais celui-ci me paraît décisif et permet de trancher le débat qui consiste à savoir si l’étoffe de la réalité est de nature algorithmique ou mathématique.
Si on rejette le modèle de l’ordinateur quantique, on ne peut se rallier qu’à la seconde hypothèse qui permet de résoudre un des plus anciens problèmes de l’épistémologie depuis la naissance de la physique mathématique : comment se fait-il que nos opérations sur des objets mathématiques soient en si grande « adhérence » avec le monde de la physique ? Comment expliquer que le travail sur une « écriture mathématique » puisse, bien avant sa confirmation expérimentale, « découvrir » des objets du monde physique comme l’antimatière, les trous noirs, le boson de Higgs, etc. ? Cette question, qu’Albert Einstein, avait appelé le « mystère du miracle des mathématiques » trouve ici un début de résolution si nous posons que la réalité est d’essence mathématique.
Mais quel prodigieux changement de perspective nous offre ce nouveau cadre ! La cosmologie antique nous parlait de mondes emboités dans des sphères physiques (mondes sublunaire, supralunaire, cercles concentriques décrivant des régions dans les espaces éthérés) ; le physique « classique » nous a ensuite parlé d’échelles physiques de plus en plus petites jusqu’au mur de Planck.
J’ai l’intime conviction que la résolution du mystère des OVNIS se trouve dans la considération de cette échelle des densités. Nous occupons, en tant que conscience humaine, un certain étage sur cette échelle, et nos « visiteurs » sont en mesure de pénétrer à notre étage tout en jouant à l’envi avec les paramètres qui définissent la structure de notre monde.
Philippe Solal, 18 mars 2015
intitulé « La grande illusion de la science matérialiste ».