Toungouska (1908)
Toungouska (ou Tunguska) est une région située en Sibérie centrale à près d’un millier de kilomètres de la ville d’Irkoutsk et du Lac Baïkal. Elle est principalement peuplée d’éleveurs de rennes qui y vivent en petit nombre.
Le 30 juin 1908 vers 7h15 dans cette région de la Russie impériale, des témoins aperçurent une boule de feu sans nuages fendre le ciel.
À Kirensk, à 400 km, des observateurs parlent d’une » colonne de feu « . La boule aurait explosé à une altitude comprise entre 5 et 10 kilomètres au-dessus de la rivière Toungouska pierreuse.
L’objet est tombé à 60 km de la petite ville de Vanavara et l’onde de choc est comparable à 1 000 bombes d’Hiroshima. Il aurait fallu produire 10 à 20 mégatonnes de TNT pour réaliser un tel effet.
Des perturbations auraient été observées à plus de 1500 km du lieu d’impact, des couchers de soleil inhabituels très colorés et une luminosité exceptionnelle en pleine nuit ont été signalés dans de nombreux pays ainsi qu’en Europe de l’Ouest, en Scandinavie et en Russie.
Des milliers de tonnes de poussières auraient créé un énorme nuage qui assombrit le ciel de Californie quinze jours plus tard.
Les habitants de ces régions lointaines du crash pensaient que le ciel s’était embrasé. Des baromètres sensibles en Angleterre détectèrent l’onde de choc atmosphérique.
Il n’y aurait eu, selon les autorités russes, aucune victime même si on sait qu’à cette époque le bloc impérial passa l’évènement sous silence et qu’aucune allusion n’avait été faite dans la presse internationale.
On peut donc supposer qu’il y avait eu des morts suite à cet étrange événement.
Les arbres furent brûlés sur un rayon de 10 km et déracinés par l’onde de choc sur 100 km.
Suite à l’explosion, le séismographe de l’Observatoire d’Irkoutsk enregistra un séisme de magnitude 5 qui dura 51 minutes.
D’inhabituelles perturbations dans le champ magnétique terrestre et des tempêtes magnétiques semblables à celles produites lors de tests nucléaires dans l’atmosphère avaient été rapportées.
La tempête magnétique aurait été si intense que les boussoles de l’Observatoire d’Irkoutsk furent inutilisables à 977 Km de l’épicentre.
Notons que l’isolement des lieux rendait l’endroit difficile d’accès et ce n’est qu’en 1927 qu’une première expédition fut organisée, sous les ordres de Lénine, par Leonid Koulik de l’institut météorologique de Russie et de l’académie des sciences soviétiques.
Il se rendit sur les lieux avec la certitude que l’explosion était due à une météorite entrée en collision avec la Terre. Arrivé sur le site, il remarqua que les troncs des pins étaient déracinés par milliers. En explorant le périmètre de l’aire dévastée, il constata que les cimes des arbres étaient toutes tournées dans la direction opposée à celle d’un endroit qu’il pensait être le foyer de l’explosion.
À 65 km au nord de Vanara où l’épicentre a pu être localisé, les arbres sont restés debout et ébranchés. Il ne découvrit à cet endroit aucun cratère de l’explosion, ni de fragments.
Si une énorme météorite avait frappé la Terre, elle aurait laissé des traces de son impact et plus précisément un cratère.
La météorite, se serait-elle enfoncée dans le sol marécageux ?
Les expéditions modernes n’ont à ce jour récolté aucun fragment de la météorite mis à part de petites sphérules de silicates et de métal dont certaines renferment des gaz. On sait que la formation de telles structures n’est possible qu’à de très hautes températures.
Des expéditions organisées en 1928 et 1939 ne donnèrent aucun résultat de météorites.
Plusieurs hypothèses ont été émises sur l’énigme de Toungouska, mais je ne sélectionnerai que certaines d’entre elles.
L’hypothèse d’une arme nucléaire
Notons que la croissance des végétaux dans cette région serait de l’ordre de 5 à 10 fois plus rapide que la normale d’après les chercheurs soviétiques. Des mutations seraient même apparues sur des espèces d’insectes.
Mais des chercheurs européens contestent fermement cela. Il y a donc un doute sur ces mutations qui ne pourraient être dues qu’à une augmentation de la radioactivité. Les témoins sibériens ont parlé d’un gigantesque nuage de fumée après l’explosion, ce qui fait penser au champignon provoqué par les armes nucléaires.
Comment se fait-il qu’il soit possible, à cette époque, pour une nation de concevoir une quelconque bombe de ce genre ?
L’hypothèse reste donc assez controversée.
L’hypothèse du météore et de la comète
Plusieurs savants s’y sont intéressés, mais comment se fait-il qu’aucun cratère significatif n’a été découvert ?
Des simulations effectuées aux » Sandia National Laboratories » de Los Alamos réduisent la taille de l’astéroïde de 10 à 30 mètres réduisant de surcroît la périodicité de ce genre d’événement à une fois tous les 500 ans.
Rappelons que le météore qui s’était écrasé en Arizona faisait 12 km de diamètre et 180 m de profondeur.
Un gros bloc métallique contenant de l’iridium a cependant été retrouvé. Ce qui laisse place à l’hypothèse du météorite.
Quant au possible crash d’une comète, c’est la thèse favorite des chercheurs russes. Si tel est le cas, on se demande pourquoi la désintégration n’aurait pas eu lieu plus haut dans l’atmosphère terrestre ?
L’hypothèse exotique :
L’écrivain Russe Alexandre Kazantsev émit la première hypothèse concernant un vaisseau spatial en perdition qui aurait été vaporisé en vol (thèse aussi défendue par Matest Agrest).
Selon lui, étant donné que le vaisseau était équipé d’un moteur à propulsion nucléaire, on aurait l’explication des arbres encore debout à l’épicentre et couchés autour ainsi que le nuage en forme de champignon.
De plus, des cas de maladies de peau dans la région concernée par l’explosion ont été répertoriés ainsi qu’une poussée de la végétation anormale comme il a été mentionné précédemment. On a tous les effets similaires à la bombe d’Hiroshima.
D’autre part, on a l’hypothèse de Yuri Lavbin, chef de l’expédition de 2004 travaillant depuis 12 ans sur le mystère de Toungouska, qui prétend qu’une comète qui se dirigeait vers la terre s’était désintégrée volontairement dans sa course avant l’impact au sol par une » mystérieuse machine volante » qui aurait fait les frais de l’opération.
Il déclara même : » nous avons été sauvés par une civilisation supérieure « .
Selon l’enquêteur russe Valery Uvarov, chef de département des sciences, des techniques et des recherches sur les Ovnis basé à St Petersbourg, la gigantesque météorite n’a pas percuté la terre, car elle a été détruite en haute altitude, non par son entrée dans notre atmosphère, mais parce qu’elle a été interceptée par une technologie ET qui aurait généré de l’énergie électromagnétique et produite d’immenses » boules de lumières « . Un missile aurait détruit une météorite qui se dirigeait sur terre.
Quant au missile, il aurait eu pour origine une installation secrète à plusieurs centaines de kilomètres au nord de Toungouska et dont on ne connaîtrait l’origine.
Il dit que deux mois avant l’explosion de Toungouska, les animaux auraient quitté la région vu que l’installation s’était mise en marche pour traiter l’astéroïde. Les niveaux de radiations auraient en même temps augmenté.
Ces informations concernant Valery Uvarov proviennent en partie d’une interview du rédacteur en chef de » UFO Magazine « . Cela a été retranscrit par le magazine Australien Nexus en juillet 2003 et finalement, la version francophone, dans Nexus édition française à l’automne 2003.
Est-ce que Valery Uvarov pense vraiment ce qu’il affirme, ou n’est-il que le pion d’une gigantesque campagne de désinformation de la part des Russes ?
Cette hypothèse semble tout de même assez excessive même s’il ne convient pas de la rejeter.
Notons qu’un certain professeur Weber faisait état d’une forte perturbation géomagnétique observée dans un laboratoire de l’université de Kiel en Allemagne.
Le phénomène dura pendant les trois jours qui précédèrent l’intrusion de la météorite de Toungouska et prit fin dans l’heure même où le bolide explosa au-dessus du plateau central sibérien.
À la mine de Stepanovsky (non loin de la ville d’Yuzhno-Eniseisk), un séisme advint trente minutes avant la chute de la météorite.
Un témoin de l’événement, posté près d’un petit lac, sentit le sol trembler sous ses pieds.
En 1994, Alexandre Rempel, chercheur de Vladivostock qui a enquêté sur l’affaire de la Toungouska et les ovnis, disparaît. On n’aurait plus de traces de ces dossiers et archives relatifs à ces sujets. Mystérieux non ?
Des spécialistes d’une revue scientifique russe estimaient en 1984 que la zone de Toungouska, s’avérait être une » zone géomagnétique à part sur la planète « . Elle était qualifiée » d’anomalie magnétique de la Sibérie orientale « .
D’autres hypothèses telles que le micro trou noir (Al Jackson, Mike Ryan, 1973), le dégagement de méthane (Wolfgang Kundt, 2001), un tir malencontreux du rayon de la mort de Nikola Tesla (à imaginer qu’au lieu d’être répartie équitablement sur la planète, toute l’électricité était dirigée en un seul point du globe), une boule de foudre d’un kilomètre de diamètre (Anthony Lawton, 1977), une météorite d’anti matière qui se serait annihilée lors de son entrée dans l’atmosphère, et beaucoup autres… sont émises.
ScienceDaily (Juin 2009) :
Selon une recherche conduite à l’Université Cornell, la mystérieuse explosion dévastant la forêt sibérienne le 30 juin 1908 sur un rayon de 20 kilomètres avait été certainement causée par l’entrée d’une comète dans l’atmosphère terrestre.
En tout, soixante-dix-sept explications possibles sont recensées jusque-là..