L’Afrique du Sud et l’Australie, en compétition pour le futur super-radiotélescope SKA (Square Kilometer Array), se partageront finalement ce géant qui représente un défi pour l’astronomie mondiale si elle souhaite percer les secrets de l’Univers et de sa création.
« Nous avons décidé d’une approche sur un site double », a déclaré John Womersley, président du conseil fondateur de SKA, après une réunion de cette organisation à Amsterdam. « Nous installerons du matériel en Afrique du Sud ainsi qu’en Australie et ensemble, ils formeront l’observatoire », a-t-il expliqué.
Ce radiotélescope géant, reliant des milliers d’antennes avec un budget prévu de 2 milliards de dollars (1,5 milliard d’euros environ), sera 50 fois plus sensible que les actuels radiotélescopes les plus puissants.
La construction doit commencer en 2016 et les sites devraient être entièrement opérationnels d’ici 2024.
Selon M. Womersley, son organisation « a pris en compte les investissements importants » que les deux pays ont effectué dans le domaine de l’astronomie, en particulier avec le projet MeerKAT pour l’Afrique du Sud et Askap pour l’Australie.
« Les deux pays ont énormément investi chacun de leur côté », a confirmé à l’AFP Gilles Theureau, directeur de la station de radioastronomie de Nançay de l’Observatoire de Paris, soulignant que « SKA est un instrument complètement modulaire ».