Publié le 01/04/2014
L’Afrique du Sud et l’Australie, en compétition par le passé pour le radiotélescope SKA (Square Kilometer Array), se sont finalement partagé en 2012 ce géant qui représente un défi pour l’astronomie mondiale. Le but est de percer les secrets de l’Univers et de sa création.
« Nous avons décidé d’une approche sur un site double », a déclaré John Womersley, président du conseil fondateur de SKA, après une réunion de cette organisation à Amsterdam, cette même année. « Nous installerons du matériel en Afrique du Sud ainsi qu’en Australie et ensemble, ils formeront l’observatoire », avait-t-il expliqué.
Le radiotélescope « Square Kilometre Array » (SKA) constitue aujourd’hui pour l’Afrique du Sud et le continent africain un gigantesque atout, selon le ministre des Sciences et des Technologies, Derek Hanekom.
« Nous assistons au plus grand projet scientifique international » a-t-il déclaré à Pretoria.
« Cela met l’Afrique en valeur et offre la possibilité aux scientifiques africains d’entrer dans l’histoire… Nous ne sommes plus de simples profiteurs de technologie ».
Il a déclaré que le télescope était plus sensible et plus grand que n’importe quel autre dans le monde.
L’Afrique du Sud et huit autres pays africains, partenaires du SKA, ont signé des résolutions amendées à Pretoria, le mercredi 26 mars 2014, afin d’assurer les dernières préparations et de régler certains points stratégiques.
Les ministres des Sciences et sous-ministres ainsi que des représentants de la République sud-africaine, du Botswana, du Ghana, du Kenya, de Madagascar, des iles Maurice, du Mozambique, de la Namibie et de la Zambie se sont réunis à Pretoria mardi et mercredi dans le cadre de la première réunion ministérielle incluant les pays partenaires (africains) sur le SKA.
« Nous prévoyons d’atteindre conjointement tous nos objectifs avant mars 2015 », a-t-il dit avant d’ajouter que « La stratégie vise à faire avancer les programmes de radioastronomie… ».
Le développement d’une équipe d’ingénieurs et de techniciens pour concevoir, construire, exploiter et entretenir des télescopes de radioastronomie faisait partie des objectifs.
L’autre but de Hanekom était de renforcer les capacités institutionnelles des universités, des institutions de recherche et des ministères du point de vu de la promotion des programmes de radioastronomie.
« L’Afrique du Sud joue un rôle de leader au sein de ce partenariat africain » selon Derek Hanekom.
Le projet de construction du télescope est géré par l’organisation internationale du « Square Kilometre Array » (SKA), qui comprend actuellement 10 pays : Australie, Canada, Chine, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, la Suède et le Royaume-Uni.
La disposition de toutes ces 64 antennes offre un décor surréaliste de science-fiction, étalé sur une plaine semi-désertique, située à environ 90 km de Carnarvon dans le Northern Cape.
Le Gestionnaire du programme MeerKAT, Glen Collins, a expliqué que tous les objets situés dans les cieux émettaient des énergies sur toutes sortes de fréquences radio, et que les radiotélescopes sont en mesure de capter ces fréquences et de les traduire en images.
Tous les signaux provenant de tous les récepteurs sont combinés dans le but cartographier une image précise, en provenance d’une région du ciel, vers laquelle les antennes sont pointées.
Les antennes sont conçues par « Stratosat Datacom », qui conduit un consortium d’entreprises allemandes et américaines.
Certains des projets scientifiques que « MeerKAT » entreprendra incluront l’étude de la physique des étoiles à neutrons, sur les différents types de galaxies, des recherches sur la matière noire et la toile cosmique, la formation des galaxies et la recherche d’une intelligence extraterrestre.
Sources : mybroadband.co.za et iol.co.za, Traduction par Ovnis-Direct