Le Scorpion
Le 27 Mai 1968, le Scorpion, sous-marin nucléaire d’attaque américaine (dont l’équipage était l’un des mieux entraînés de la marine américaine) avec 99 hommes à son bord, devait rentrer vers 13h00 à son port d’attache de Norfolk, en Vîrginie, après une patrouille de 90 jours en mer. Vers 15h00, un porte-parole de la marine américaine annonça que l’on était sans nouvelles du Scorpion. Son dernier message remontait au 21 Mai, date à laquelle il avait transmis sa position, cinquante miles marins au sud des Açores, en plein milieu de l’Atlantique.
Après un silence de plusieurs heures, la marine lança une vaste opération de recherches dans les eaux voisines de Norfolk. Les jours qui suivirent, les patrouilles s’enfoncèrent en haute mer.
Le 5 Juin, la marine annonça finalement que le Scorpion était présumé perdu corps et biens. Le 30 Juin, il était radié du tableau des effectifs. C’était le pire désastre survenu en patrouille depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale à un bâtiment de guerre armé de la marine américaine.
Le 5 Août, la commission d’enquête américaine apprit qu’une station d’écoute de l’U.S. Navy en Grèce avait enregistré le bruit d’une implosion ou explosion au milieu de l’Atlantique le 21 Mai. La marine américaine décida alors de passer le fond de l’Atlantique au peigne fin. Équipé de sonars, de magnétomètres, de projecteurs et de caméras, un navire océanographique prit la mer avec pour mission de retrouver l’épave. Le Scorpion fut localisé en octobre, à 400 milles marins de sa dernière position signalée, par 3424 mètres de fond. La commission de la marine étudia les indices recueillis, notamment des photos des débris de l’épave et déclara qu’il était « impossible d’établir avec certitude la cause de la perte du Scorpion « .