OSPAN : le nouveau projet révolutionnaire, unique au monde
UN PROJET SCIENTIFIQUE GLOBAL POUR
L’ETUDE DES PHENOMENES AEROSPATIAUX NON IDENTIFIES
COLLECTE – BASE DE DONNEES SUR SERVEUR DEDIE – ANALYSE
Concepteur Cyril Casula
OVNIS-DIRECT, Partenaire de ce Projet
L’équipe :
Cyril Casula.
Daniel Robin.
Philippe Solal.
Nagib Kary.
Conférence sur le Projet OSPAN à Lyon le 25 Octobre
SAMEDI 25 OCTOBRE 2014
La présentation se déroulera entre 14h00 et 19h00.
PROGRAMME DE LA PRESENTATION DU PROJET OSPAN.
PREMIERE PARTIE DE 14H00 A 15H15 :
. Origine du projet OSPAN (deux observations du phénomène ovni par le concepteur du projet).
. Présentation théorique du projet OSPAN.
. Philosophie du projet, objectifs, résultats escomptés, diffusion à l’internationale.
. La « communauté OSPAN ».
POSE : 30 MINUTES.
DEUXIEME PARTIE DE 15H45 A 17H15 :
. Démonstration par Cyril, en direct et filmée, de l’application OSPAN.
. Démonstration de l’application Ovnis-Direct par Nagib gestionnaire du site Ovnis-Direct :
https://ovnis-direct.com/
POSE : 15 MINUTES.
TROISIEME PARTIE DE 17H30 A 18H30 :
. Questions du public, échanges, mot de la fin.
Exceptionnellement, le prix des places est de 20 euros par personne.
(pour celles qui ne sont pas invitées)
Pour des raisons pratiques, il est conseillé d’arriver au moins 15 minutes avant la conférence.
Renseignements : 06.16.60.62.05
Les conférences se déroulent au : Best Western Hôtel Charlemagne (SALON CARAVELLE) – 23 Cours Charlemagne – 69002 Lyon
(Parking Perrache à 250 mètres)
Téléphone hôtel : 04.72.77.70.00
MONSIEUR CYRIL CASULA
TITRE DE LA CONFERENCE :
LE PROJET OSPAN
OBSERVATIONS ET STATISTIQUES
DES PHENOMENES AEROSPATIAUX NON IDENTIFIES
Objectifs :
Les objectifs de ce projet sont doubles. Une application permettant à son utilisateur, via son smartphone ou tablette, de faire parvenir instantanément un « pool » de variables relatives à une observation de PAN, dans une base de données nationale. Le deuxième volet concerne le traitement analytique de ces informations.
PRESENTATION GENERALE DU PROJET :
1) Présentation générale du projet
En partant de ce double objectif nous pouvons cerner la finalité du projet OSPAN :
a) Permettre à un grand nombre de témoins de communiquer sans contrainte et de façon anonyme s’ils le souhaitent, leurs observations dans des délais quasi instantanés (délais inégalés jusqu’à présent). Une personne peut témoigner au moment même de son observation.
b) D’enrichir et de standardiser le contenu des témoignages afin de les traiter de manière statistique pour en dégager des constantes ou des structures.
c) De prendre contact facilement auprès des utilisateurs et de poursuivre des investigations approfondies pour les cas à haute étrangeté.
d) De démocratiser et apporter un nouvel outil « tendance » capable de vulgariser une discipline encore aujourd’hui considérer comme « sulfureuse » pour un bon nombre de nos concitoyens.
e) De proposer un savoir-faire analytique à l’ensemble de la communauté scientifique à travers le recueil de ce type d’information, et sensibiliser cette communauté aux questions soulevées par les PANs
f) Enfin, d’apporter un traitement statistique nouveau pour ce type d’observation, avec la définition d’un système expert propre à ce domaine (jusqu’à présent utilisé en médecine).
Rappelons que les « PANs » sont des Phénomènes Aérospaciaux Non Identifiés, autrement appelés ovnis. Nous utilisons indifféremment dans cette présentation les termes de PANs, ovnis, ou phénomène ovni, avec le même sens.
2) Quels sont les avantages du projet OSPAN ?
3) Philosophie du projet
Le projet a été pensé dans son ensemble comme la mise en place d’un véritable programme de recherche scientifique pour tenter de comprendre les PANs, ou du moins de mettre en évidence certaines caractéristiques de ces phénomènes encore mystérieux à bien des égards. Chaque phase du projet a été minutieusement préparée et s’inscrit dans un vaste ensemble qui va de la collecte d’informations objectives via une application, une tablette, ou un PC, jusqu’à une analyse poussée des données recueillies (BDD et système expert).
Par ailleurs, le projet OSPAN se veut un projet fédérateur dans la mesure où il offre aux chercheurs un outil universel utilisable par tous et cela indépendamment des interprétations que chacun peut avoir du phénomène ovni. Il offre une approche purement pragmatique éloignée de toute considération théorique et spéculative.
Pour bien comprendre les raisons qui motivent un projet de cette dimension, il importe dans un premier temps de rappeler les deux approches fondamentales des Pans (singulière et globale), et les difficultés inhérentes à leur étude.
4) Approche singulière et approche globale
Il va de soi qu’il n’est aucunement question de privilégier une approche vis-à-vis de l’autre. Pour le projet OSPAN, elles sont au contraire complémentaires. Le travail des ufologues qui consiste à mener des enquêtes sur le terrain auprès des témoins d’observations d’ovnis est une approche fondamentale qui ne peut en aucun cas être remise en question. Elle reste la source principale d’informations sur le phénomène ovni. Les enquêtes sur le terrain sont irremplaçables car elles nous donnent des informations inestimables sur les caractéristiques physiques des ovnis et sur leurs éventuels effets (physiques et psychiques) sur les témoins.
A cet égard, les déclarations des témoins peuvent être comparées à des « photographies » ou à des « instantanés » d’une scène d’un film. Nous voyons les acteurs du film dans une situation donnée (presque figée) et nous essayons de décrire et d’enregistrer le mieux possible la scène que nous avons sous les yeux. La scène est généralement très brève, et nous ne savons pas ce qui s’est passé avant et nous ignorons ce qui va se dérouler après. Certes, ce moment fugace comporte de très nombreuses informations mais il ne nous permet pas de comprendre le film dans sa totalité.
C’est exactement ce qui se passe lorsque nous menons une enquête sur une observation d’ovni qui s’est déroulée à telle heure, à tel endroit, et dans telles circonstances. Nous étudions un événement singulier qui représente pour l’observateur un moment privilégié. C’est comme si cette scène singulière avait été faite sur mesure pour lui.
Les enquêteurs sont donc confrontés à une scène de courte durée qu’ils n’arrivent pas à intégrer dans un ensemble plus vaste. Si nous ne tenons compte que de ces « instantanés », nous ne comprendrons jamais les PANs. Cette approche singulière est certes nécessaire, mais elle n’est pas suffisante.
Pour tenter de saisir le phénomène ovni dans sa totalité, il importe donc d’adopter une approche globale qui intégrera de très nombreuses observations singulières. Notons enfin que le seul outil à notre disposition qui permette cette approche globale est la méthode statistique appliquée aux cas enregistrés dans une BDD.
5) Pertinence et faiblesse de l’outil statistique
a) Faiblesses du côté des témoins
Le nombre de témoignages enregistrés sur une base de données n’est pas l’image fidèle des manifestations du phénomène ovni. Ce n’est pas une réplique de la réalité. Le nombre de témoignages enregistrés ne reflète en définitive que la propension de certaines personnes à témoigner. Dans la réalité, le nombre d’observations est sans doute plus élevé. Nous savons, par expérience, que beaucoup de témoins ne rapporteront jamais leur observation à un organisme, ou ne seront pas disponibles au moment de faire l’enquête. D’où l’intérêt du projet OSPAN qui par sa facilité d’utilisation aura pour effet d’accroître de façon sensible le nombre de témoignages.
Par ailleurs, nous savons qu’un témoignage comporte une part non négligeable d’éléments subjectifs et des imprécisions dans l’appréciation des éléments objectifs : durée de l’observation, distance de l’ovni par rapport à l’observateur, hauteur de l’ovni dans le ciel (en degrés), dimensions de l’ovni, vitesse de déplacement de l’ovni, conditions météorologiques, etc…
b) Faiblesses du côté des en quêteurs
Les enquêteurs privés (des bénévoles le plus souvent) ne disposent pas de gros moyens financiers et matériels pour mener à bien leurs travaux sur le terrain. Ils ne sont pas toujours disponibles quand il le faudrait. Les questionnaires qu’ils utilisent sont loin d’être complets. Par ailleurs, les enquêteurs ne sont pas toujours correctement formés aux techniques de l’enquête.
En dépit de ces faiblesses notoires, c’est en se servant de ce nouvel outil d’analyse que représentait une base de données informatique que Jacques Vallée a pu établir un graphique des « vagues » d’activité des PANs. Il est aujourd’hui évident que la récolte d’informations fiables et précises concernant les observations d’ovnis représente un enjeu considérable. Les scientifiques qui étudient l’énigme des PANs l’ont très vite compris. C’est pour cette raison que la constitution de bases de données informatiques est devenue une activité centrale de la recherche ufologique et que des organismes comme le GEIPAN ou le MUFON par exemple, possèdent des catalogues comportant des milliers de cas. C’est en exploitant ces bases de données que les scientifiques pourront mettre en évidence des structures logiques dans le comportement des PANs. Une évidence s’impose désormais : plus nos bases informatiques seront riches et précises et mieux nous comprendrons le comportement des PANs d’un point de vue global.
6) Historique et rencontres autour du projet
Déposition en gendarmerie, validation préfectorale, envoi du dossier dans les locaux de la Gendarmerie Nationale à Paris, puis renvoi du dossier à Toulouse. Deux à trois mois de procédure, à la suite desquels il fut contacté par M. Xavier Passot, actuel directeur du GEIPAN (Groupe d’études et d’information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés) et par M. Boudier ancien président de la commission Sigma. Finalement, leurs nombreux échanges pointèrent la lenteur de la récolte des informations, et le constat fût qu’il existait un manque certain de cohérence et d’efficacité autour du traitement des observations de PANs. Fort de son expérience dans le domaine médical autour du traitement dynamique des données pour appuyer une aide à la décision, M. Casula entreprit de réaliser une application qui permettrait une récolte des données centralisée, accessible et rapide (la réactivité est en effet un atout essentiel dans le déroulement d’une enquête), ainsi qu’un traitement de celles-ci par le biais d’un moteur d’inférence à chaînage mixte (système expert), où interagissent données entrantes et base de connaissances validée par un comité d’experts, afin de proposer un schéma de possibilités.
7) De Hynek au Google App Store
Classification de Hynek et Classification de Jacques Vallée.
Le premier travail du concepteur du projet OSPAN fût donc de définir une base de données qui puisse être à la fois complétée de manière simple et rapide par un utilisateur n’ayant aucune connaissance de la classification Hynek, et suffisamment détaillée pour en tirer un schéma de probabilités pertinent dans ce domaine de recherche.
Au questionnaire, il appliqua la puissance du Smartphone pour son caractère omniprésent dans la population, ses atouts en matière de géolocalisation, de prises de vue, et sa simplicité d’utilisation. Une application facilement accessible via les boutiques d’application Google et iPhone. Il dégagea ainsi six « familles de données » :
a) Les coordonnées du témoin, et son désir ou non d’être contacté par un enquêteur expérimenté en vue d’une enquête ultérieure approfondie.
b) Les coordonnées GPS du lieu d’observation (ou bien de sa position actuelle et résultats du capteur d’orientation).
c) Un QCM (questionnaire à choix multiples) visuel tactile permettant d’intégrer une classification hybride, propre à orienter très rapidement l’expert vers un type d’observation défini.
d) Des données visuelles comme photographies, dessins, schémas ou vidéos mp4. Avec l’éventualité d’équiper l’appareil de bonnettes spectrographiques.
e) L’heure, la date et les conditions météo lors de l’observation.
f) Un modèle simplifié de « questionnaire d’aide à l’enquête » comme celui qui est utilisé au sein de l’association Ovni Investigation.
8) L’application
A l’aide de pictogrammes, de vignettes photo, l’utilisateur circule ainsi de page en page et alimente la base interne de son mobile.
Pour la géolocalisation, le concepteur a utilisé l’API Google (maj : l’api Mapquest) afin de la définir par un simple point & clic.
La définition des données de taille, vitesse, direction, distance se fait à l’aide d’un slider sur une échelle appropriée.
Une difficulté résidait dans l’évocation visuelle du phénomène observé. Ne pas restreindre ou influencer l’observateur dans sa description, tout en permettant une corrélation claire avec le schéma de classification. A noter qu’aucune variable relative à l’impact psychologique sur le témoin n’est présente dans l’application et cette absence est volontaire. Elle pourrait bien sûr faire l’objet d’un addentum au relevé du témoignage.
La partie QCM est reproduite telle quelle, en respectant l’ordre dans lequel les questions ont été définies. Les documents photo et vidéo, par souci de stockage, sont limités en taille et en nombre. Ils sont sélectionnés dans le répertoire de l’appareil.
Les coordonnées personnelles comportent un champ avec lequel l’utilisateur confirme son choix d’être ultérieurement contacté par un intervenant de terrain pour une enquête approfondie. Après confirmation, l’envoi des données se fait sur un serveur dédié (serveur de type Apache – php 5) augmenté d’une BDD (Base De Données) SQL.
9) Système Expert – CLIPS
10) Résultats escomptés
Un tri par cohérence et la définition de règles de traitement validée par un comité d’experts, permettra d’écarter les témoignages erronés, ou de mettre en valeur la pertinence des plus courants, comme le phénomène des flashes. Si les risques liés à l’automatisation du traitement des données ne sont pas rédhibitoires, cette automatisation doit prendre en compte la fiabilité des rapports. La fiabilité du rapport d’observation peut être mise en doute si l’utilisateur, ayant installé l’application sur son Smartphone fait parvenir un témoignage dans le seul but d’utiliser l’application à des fins de divertissement par exemple ou de « troller ». « Fabriquer » une observation ; mais cette démarche peut être parée par la création d’un event médiatique autour de l’appli, propre à l’autoréguler, et par un jeu de règles efficace axée sur l’utilisation même de l’application. Elle ne parasite en rien le phénomène des vagues d’apparition concentrées dans l’espace et le temps.
11) La « communauté OSPAN »
En cela, nous nous sommes inspirés en partie du programme SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) qui est une expérience scientifique qui fédère des millions de personnes à travers le monde autour de la recherche de signaux extraterrestres en provenance des étoiles (Le site Internet français du SETI : http://setiathome.free.fr/).
Cependant, contrairement au programme SETI qui attend de façon passive un signal, le projet OSPAN propose une initiative active de collecte de faits (manifestations du phénomène ovni) qui sont déjà répertoriés en grand nombre sur notre planète.
L’intégration d’une personne à la « communauté OSPAN » lui donnera, de facto, la possibilité d’accéder aux résultats de nos recherches, de donner son avis sur ces résultats et de recevoir de façon régulière des informations sur l’avancement de nos travaux. Ainsi, cette personne particepera de façon active à notre programme de recherche sur les PANs.
L’objectif étant de fédérer un nombre important d’acteurs autour d’un projet scientifique et de permettre à ces acteurs de contribuer à l’avancement de ce projet indépendamment de leur interprétation personnelle des faits.
12) Projet OSPAN et « science 2.0 »
En examinant les tendances de la science la plus avant-gardiste, nous avons trouvé opportun d’établir un rapporchement entre ce qu’il convient désormais d’appeler la « science 2.0 » et le projet OSPAN.
Mais d’abord, qu’est-ce qu’une « science 2 point zéro » ? Cette expression recouvre au moins quatre grands aspects :
1) la promotion d’une « science ouverte » (une open science) caractérisée par l’accès libre pour tous les internautes à toutes les publications scientifiques arbitrées par les pairs (selon le principe du libre accès).
2) la mise en place d’une « science en ligne » constituée par le partage en ligne des données de recherche.
3) l’instauration d’une « science collaborative » (ou citoyenne) qui inclut des chercheurs non professionnels dans les projets de recherche
4) l’émergence, enfin, d’une « science 2.0 » qui regroupe les réseaux sociaux et blogs où s’expriment de plus en plus les chercheurs, y compris pour présenter et mettre en débat leurs hypothèses et leurs méthodes.
Il est clair, pour nous, que ces quatre grands axes qui définissent la « science 2.0 » sont en parfaite adéquation avec les fondements du projet OSPAN.
En effet, OSPAN prévoit que toute personne ayant téléchargée l’application pourra accéder librement aux données et aux résultats scientifiques du projet par l’intermédiaire d’une simple consultation en ligne. Le fait de témoigner d’une observation d’ovni à partir de l’application téléchargée sur un téléphone mobile ou un PC fait, de facto du témoin un acteur essentiel (le témoin représente le « socle » indispensable de nos recherches) de cette « science collaborative » ou citoyenne qui regroupe des chercheurs non professionnels. Ce témoin fait désormais partie de la « communauté OSPAN », qui regroupe tous les témoins et acteurs du projet. Enfin, en tant qu’acteur du programme scientifique OSPAN, le témoin pourra donner son avis et formuler des remarques personnelles via les réseaux sociaux et les blogs.
A l’évidence, l’existence même de ces nouvelles pratiques scientifiques représente une révolution par rapport aux pratiques conventionnelles de la « science 1.0 », qu’on pourrait décrire comme suit : usage consistant à publier les articles dans des revues payantes, données de recherche protégées ou secrètes, exclusion des non-pairs dans les projets de recherche, et confinement de la parole scientifique dans des lieux ou des médias institutionnels très spécifiques (dans des revues ou des livres spécialisés).
Sur ce point, le projet OSPAN est novateur dans la mesure où il cherche à ouvrir la recherche ufologique à un public aussi large que possible avec l’ambition de la sortir du « ghetto » dans laquelle est s’est enfermée (dans les librairies, par exemple, les livres sur les ovnis sont au rayon « ésotérisme »). Il veut lui donner certaine une légitimité et la débarrasser de son étiquette de discipline « sulfureuse ». En informant le public sur les véritables enjeux de la recherche ufologique, OSPAN entend démocratiser l’ufologie en jouant sur la transparence et la participation. OSPAN souhaite ainsi débarrassée l’ufologie des clichés qui lui sont habituellement associés et faire d’elle un domaine de recherche scientifique à part entière.
Chacun des quatre aspects qui viennent d’être évoqués (science ouverte, science en ligne, science collaborative et « science 2.0 ») engagent des questionnements et des problématiques distinctes, même si ces aspects sont connexes et se rejoignent sur le principe de l’ouverture.
Ainsi l’idée d’une science ouverte (libre accès aux données et résultats scientifiques) et celle d’une science collaborative mettent en débat la question des rapports entre science et société, et plus exactement entre science et démocratie, question récurrente à une époque, la nôtre, où beaucoup stigmatisent un climat de défiance entre les citoyens et les citoyens-chercheurs.
Le professeur Ben Shneiderman, spécialiste en informatique, déclare que la « science 2.0 » va modifier la méthode scientifique elle-même et ses schémas de pensée, grâce à la puissance que constitue la mise en réseau des données, une recherche vraiment collaborative qui utilise précisément des outils informatiques « collaboratifs ». Il est temps, nous dit Ben Shneiderman, de sortir de la recherche cloisonnée, confinée aux secrets des laboratoires, pratique qui a défini la science depuis 400 ans, pour faire place à une nouvelle manière révolutionnaire de faire de la science, où les idées et les solutions de recherches seraient mises en commun, comme aussi les données, et ce dans un vaste et continu dialogue entre les citoyens d’un monde nouveau, celui de la cyberscience.
Par ailleurs, nous voyons que nous sommes entrés dans l’ère des « big data » (les « grosses données », mégadonnées ou datamasse), c’est-à-dire l’ère des ensembles de données tellement gigantesques qu’ils nécessitent de nouveaux outils techniques et scientifiques pour les comprendre et en tirer du sens. Nous sommes confrontés à un véritable déluge d’informations que nous sommes désormais capables de recueillir et de traiter.
Nous sommes entrés dans l’ère du pétaoctet (un pétaoctet équivaut à 10 puissance 15 octets), dans l’âge où des quantités considérables d’informations sont stockées dans des « clouds », les nuages informatiques. Le « gigantisme » de l’information traitée nécessite une approche totalement différente, qui nous oblige à concevoir la donnée comme quelque chose qui ne peut être visualisée dans sa totalité. Cela nous contraint à regarder d’abord les données mathématiquement et à établir ensuite leur contexte. Selon le chercheur Chris Anderson, l’analyse mathématique appliquée aux énormes quantités de données qui vont provenir de nos capteurs, de nos outils qui collectent tous nos comportements, de nos possibilités infinies de stockage, de nos « nuages » informatiques, vont transformer les sciences. Car « avec suffisamment de données, les chiffres parlent d’eux-mêmes » écrit-il dans la revue Wired.
Alors que la méthode scientifique classique (la « science 1.0 ») est construite autour d’hypothèses que l’on teste en laboratoire, de modèles et d’expérimentations qui confirment ou infirment les hypothèses théoriques de départ, nous allons désormais de plus en plus avoir affaire à des « données sans modèles » (des données brutes en quelque sorte), qu’on ne pourra pas traiter comme du « bruit ». La thèse audacieuse de Chris Anderson consiste à affirmer que l’arrivée de données massives, à l’ère du pétaoctet, nous permettra de dire : « la corrélation va suffire ». Nous pouvons désormais analyser les données sans faire des hypothèses sur ce qu’elles vont produire. Nous pouvons « jeter » les nombres dans le plus grand réseau d’ordinateurs que le monde n’ait jamais vu et laisser les algorithmes trouver les modèles que la science n’arrivait pas à trouver. A l’appui de son analyse, Anderson évoque l’exemple du séquençage des gènes par Craig Venter, qui est passé de l’organisme humain au séquençage de la vie dans l’océan et au séquençage de la vie dans l’air. Un procédé qui lui a permis de trouver des centaines de nouvelles espèces, de nouvelles bactéries dont Venter ne sait rien : il ne dispose que d’une « alerte statistique », une séquence, qui parce qu’elle n’est pas comme les autres séquences d’ADN qu’il a dans sa base, doit représenter une nouvelle espèce.
Beaucoup de domaines scientifiques (l’astronomie, la physique ou la géologie par exemple) utilisent déjà des flux de données extrêmement vastes, dont seuls les ordinateurs peuvent dégager des tendances invisibles à l’échelle de l’œil humain.
Le projet OSPAN s’inscrit naturellement dans cette nouvelle ère du « big data » en raison de la quantité énorme d’informations dont nous disposons aujourd’hui sur le phénomène ovni.
Avant même que ne soit créée l’application pour téléphones mobiles du projet OSPAN, il existait déjà de nombreuses bases de données (BDD) et des catalogues très détaillés d’observations d’ovnis à travers le monde. Si nous pouvions réunir toutes les données collectées dans ces BDD et ces catalogues, nous verrions immédiatement que nous avons créé un « big data » et que nous avons ainsi formé un « cloud », ou nuage informatique, dont la masse totale de données pourrait facilement se situer entre le téraoctet (TO), ou mille gigaoctets, et le pétaoctets (PO), ou mille téraoctects. A titre d’exemple, notons que le volume quotidien de contenus mis en ligne sur Facebook avoisine les 100 téraoctects et qu’une base de données clients d’une grande chaîne américaine de supermarchés peut stocker jusqu’à 460 téraoctets de données. Avec la sortie de l’application pour téléphones mobiles du projet OSPAN, nous pourrions rapidement assister à une véritable explosion de la quantité de données reçues sur le phénomène ovni. Un article publié en 2012 sur le site Internet du journal « Le Monde », estimait que près de 75 % des habitants de notre planète possédaient un téléphone portable. « Dans le monde, le nombre d’abonnements à la téléphonie mobile est passée de moins de 1 milliard en 2000 à plus de 6 milliards aujourd’hui (2012), dont près de 5 milliards dans les pays en développement », a précisé la Banque Mondiale dans un rapport publié en juillet de la même année. Ces chiffres vertigineux montrent que dans ce contexte, l’application OSPAN pourrait rapidement devenir la principale source d’informations concernant les observations d’ovnis. Certes, tous les utilisateurs de téléphones mobiles ne disposeront pas de l’application OSPAN, mais si seulement une personne sur mille l’utilisait cela voudrait dire que nous disposerions alors de la plus importante BDD jamais constituée sur le phénomène ovni. Et c’est seulement à partir de cette base de données gigantesque que nous pourrions avoir des connaissances nouvelles sur le phénomène ovni, des connaissances qui étaient inaccessibles auparavant.
Daniel Robin et Philippe Solal.