Projet Blue Book (1952-69)
Il pensait que toutes ces apparitions pouvaient s’expliquer et qu’il s’agissait de canulars, de confusions avec des avions et de phénomènes naturels.
En 1948, il affirma même que ce sujet entier semblait ridicule et qu’il s’agissait d’un phénomène de mode qui s’éteindrait bientôt. Mais, plus tard, il finit par être un des plus grands partisans de la cause OVNI et fit de nombreuses déclarations à ce sujet.
Il déclara : » en tant que scientifique, je dois être conscient du passé, trop souvent, des sujets d’une grande importance scientifique ont été négligés, car le nouveau phénomène sortait de la norme scientifique du temps « .
Quand on lui demanda pourquoi il avait changé de position il répondit : » Deux choses, en fait. La première était l’attitude complètement fermée de l’Air Force. Ils ne donnaient pas aux Ovnis une chance d’exister, même s’ils volaient au-dessus d’une rue en plein jour. Tout doit avoir une explication. Je commençais à m’énerver, même si à l’origine je ressentais la même chose qu’eux, je savais maintenant qu’ils n’étaient pas sur la bonne voie. Vous ne pouvez supposer qu’une chose n’existe pas si vous n’avez pas de preuve. Deuxièmement, la qualité des témoins a commencé à me troubler. Quelques cas ont par exemple été rapportés par des pilotes militaires, et je savais qu’ils avaient été bien entraînés, c’est donc là que pour la première fois j’ai pensé que peut-être il y avait quelque chose derrière tout cela « .
C’est pour cela que Hynek fut à un moment écarté par le gouvernement, et créa sa propre association.
Donald Keyhoe, commandant et ingénieur aéronautique, était aussi persuadé que les Ovnis étaient une réalité et dénonçait aussi le complot.
Les conclusions du Projet Blue Book étaient les suivantes :
Aucun des Ovnis signalés, enquêtés, et évalués par l’Air Force n’a jamais montré qu’il pouvait menacer notre sécurité nationale.
Aucune preuve n’a été soumise à l’Air Force, ni découverte par elle, que des observations entrant dans la catégorie “non-identifiés” démontrent des capacités technologiques ou des principes qui dépasseraient nos connaissances scientifiques actuelles.
Aucune preuve n’indique que les observations entrant dans la catégorie “non-identifiés” concernent des engins extraterrestres.“
» Entre 1948 et 1969 l’Air Force a enquêté sur 12.618 rapports d’observations d’Ovnis. Sur ce nombre, il a été établi que 11.917 avaient pour causes des objets matériels tels que des ballons, des satellites, et des avions; des objets immatériels tels que la foudre, des reflets, et autres phénomènes naturels; des objets astronomiques tels que des étoiles, des planètes, le soleil, et la lune; des conditions météorologiques; et des canulars. Seulement 701 rapports n’avaient pu trouver d’explication. «
Allen Hynek reconnaîtra que » l’entrée en vigueur du Projet Grudge marqua le début du » rejet » du problème des Ovnis. Les communiqués de presse publiés à propos de ces cas précis n’offraient plus qu’une très lointaine parenté avec les faits qui avaient suscité la notification initiale « .
En novembre 1948, le colonel Mc Coy transmet un mémorandum secret à son directeur, révélateur de cette politique du déni : » nous pensons qu’il serait déconseillé de présenter des informations à la presse au sujet d’objets que nous ne sommes pas encore en mesure d’identifier et au sujet desquels nous n’avons aucune conclusion raisonnable. Au cas où les journalistes pourraient insister pour obtenir une déclaration, nous suggérons qu’ils soient informés du fait que bon nombre de ces objets sont en fait des ballons météo ou des phénomènes astronomiques… «
Tous les documents concernant les enquêtes du Blue Book ont été définitivement transférés à la » Military Reference Branch « , aux Archives nationales, ainsi qu’au « Records Administration » (8ème et Pennsylvania Avenue, Washington, DC 20408). Ils sont accessibles au public.
En juillet 1952, survient une énorme vague d’Ovnis qui aurait confirmé l’origine Gaïenne du phénomène. C’est à ce moment qu’ils auraient décidé d’accentuer la politique de désinformation avec l’appui de la CIA.