Il y a trente-cinq ans, le pilote de chasse Oscar Santa Maria Huerta a tenté d’abattre un engin en forme « d’ampoule mystérieuse ». Il s’agit de l’un des rares cas documentés où un avion militaire a attaqué de la sorte un OVNI.
C’était le matin du 11 avril 1980, lorsque le lieutenant de l’armée de l’air péruvienne, âgé de 23 ans, se préparait à effectuer ses manœuvres quotidiennes en compagnie de 1800 militaires et civils de la Joya Peruvian Air Force (AFB), située à 1000 km au sud de la capitale péruvienne.
L’objet, situé à cinq kilomètres et suspendu en l’air à environ 600 mètres du sol, ne répondait à aucune communication.
Ce « ballon » volait sans aucune autorisation dans un espace aérien restreint.
Le Colonel Huerta ainsi que de nombreux chercheurs et d’anciens officiers militaires ont témoigné lors d’un événement qui s’est déroulé au National Press Club de Washington en 2013, visant à faire pression sur le gouvernement américain pour rendre accessible ses fichiers sur les ovnis.
« La Joya était l’une des rares bases d’Amérique du Sud possédant du matériel de guerre de fabrication soviétique, et nous étions préoccupés par l’espionnage », écrit-il.
Après le décollage, le colonel Huerta a volé à 2500 mètres avant d’entamer sa tentative d’attaque. « J’ai atteint la distance adéquate avant de tirer en rafale soixante-quatre obus de 30 mm, au point qu’une « muraille de feu » s’est formée. »
L’objet a alors filé furtivement vers le ciel en s’éloignant de la base, incitant le colonel Huerta à activer la post-combustion de l’avion dans le but de mener la chasse. L’objet a ensuite réalisé un arrêt soudain, forçant Huerta à se déporter vers le côté.
Le colonel Huerta a alors tenté de se positionner afin de mener une nouvelle attaque. Puis au moment de verrouiller sa cible, l’objet a subitement entrepris une ascension rapide afin d’éviter les tirs.
Huerta a tenté la même manœuvre deux fois, mais l’engin a réussi, à chaque fois, à s’échapper.
Huerta a estimé que l’ovni se déplaçait à 14.000 mètres au-dessus du sol au moment où il a décidé de tenter une attaque en provenance du haut, de manière à ce qu’il ne puisse pas rater sa cible, mais l’objet atteignit 19.200 mètres d’altitude, bien au-dessus des spécifications de son avion.
« J’ai été surpris de constater que le ‘ballon’ n’était pas un ballon conventionnel. L’objet mesurait environ 10 mètres de diamètre et pourvu d’un dôme brillant sur le dessus et de couleur crème, semblable à une coupe d’ampoule » écrit-il.
« Le fond était constitué d’une base circulaire plus large, de couleur argentée, et ressemblait à une sorte de métal. Il manquait tous les composants typiques d’un aéronef. Il n’avait ni ailes, ni jets de propulsion, ni échappements, ni fenêtres, ni antennes, ni de système de propulsion visible. »
« A ce moment, je me suis rendu compte qu’il ne s’agissait pas d’un dispositif d’espionnage, mais d’un ovni, quelque chose de totalement inconnu. Je suis presque tombé en panne de carburant… »
« Après avoir atterri, l’objet est resté dans le ciel au-dessus de la base durant deux heures et visible par tout le monde »
En juin 1980, un document du ministère américain de la Défense intitulé « OVNI aperçu au Pérou » décrit l’incident en indiquant que l’objet était d’origine inconnue.
Un incident similaire a eu lieu en 1976, lorsque la force aérienne iranienne, par l’intermédiaire du pilote et général Parviz Jafari, il a tenté de tirer sur un OVNI, mais ses commandes ne répondaient plus.
Huerta se confie et avoue : « Je me trouve dans une position inédite, c’est-à-dire que je suis le seul pilote militaire au monde à avoir tiré sur un OVNI. Cela me donne encore des frissons rien que d’y penser ».