À l’occasion d’une conférence qui se déroulait en septembre 2017 au palais des congrès de Dijon, il me fut confié la responsabilité d’animer une table ronde réunissant un trio de spécialistes en la matière : la juriste Perrine Barthomeuf, la sociologue Sylvie Joubert et le psychologue Nicolas Dumont. Tous trois s’exprimèrent sur ce qu’implique un « contact humain-extraterrestre « , au regard de leurs disciplines respectives. Le lecteur constatera que, si leurs angles de vue diffèrent, leurs approches du « contact » s’avèrent de ce fait particulièrement complémentaires.
Dans les synthèses ci-dessous, nous verrons comment ces spécialistes intègrent le sujet du « contact humain-extraterrestre » dans leurs disciplines, mais également sous quelles conditions et méthodes. Leurs interventions mettent l’accent sur la nécessité de penser une nouvelle exploration, où adaptation et créativité deviennent des incontournables. Il n’y a pas de route déjà tracée, à peine un sillon que de rares chercheurs envisagent dans un regard prometteur. Le chemin reste mystérieux et il nous faut défricher en avançant. Toutes les disciplines sont donc bienvenues pour cette tâche.
- Un impératif sociologique : définir le mot ‘extraterrestre’ Le mot extra-terrestre contient « extérieur à », idem pour le mot intra-terrestre évoquant un « intérieur à ». Les sciences sociales savent étudier le contact entre deux peuples, deux tribus ou civilisations, mais elles sont désemparées si l’une des parties est dite « extra » ou « intra » terrestre. Dans une telle situation, le chercheur se retrouve un peu comme la célèbre poule perplexe devant un couteau ! Qu’en faire ? A mon sens, il faut en premier lieu apporter de la densité, des contours et de l’identité à l’« extraterrestre », afin que l’idée du contact fasse sens concrètement. Par tous les moyens possibles, il serait judicieux de donner de la consistance à ces « êtres-présences » qui ne sont pas tout à fait comme nous, mais qui existent bel et bien. Rappelons que les parasciences en ont déjà identifié diverses formes. Quelles sont ces formes ? – C’est en premier lieu l’E.T. venant d’une autre planète ou galaxie, celui-là même que des millions de témoins décrivent comme des petits ou grands gris, des grands blonds, des humanoïdes, des insectoïdes, des reptiliens, des êtres bleus, verts, très évolués ou non, etc. La panoplie de ces présences constatées à l’échelle internationale est surprenante et les témoignages ne sont pas si rares que cela, sans parler des cas d’abductions. Il arrive que ces êtres contrôlent la matière, certains disparaissant soudainement au même titre que leurs étranges et polymorphes vaisseaux. Notons que ces extraterrestres en question laissent à l’occasion des traces au sol ou bien visuelles, tandis que d’autres déposent leur signature évanescente devant les yeux de radaristes stupéfaits. – Mais ces formes « extra-intra-terrestres » surgissent aussi par l’entremise de ces présences ne possédant pas la même physicalité que nous, et que l’on range dans la grande malle du « paranormal ». Ici aussi, les traces laissées sont nombreuses sur nos appareils photo, nos vidéos ou nos enregistreurs… Parfois même, nos corps et nos esprits ! Je veux parler de ces manifestations que nous nommons esprits défunts (fantômes), esprits de la nature (élémentaux), êtres spirituels ou de Lumière, guides, voire ce que l’Orient nomme Devas et l’Occident Anges ou Archanges, etc. Nous avons là diverses présences étranges et manifestations, laissant penser que nous vivons en situation de coprésence avec celles-ci. Ce sont ces présences diverses que j’appelle depuis de longues années « Les Autres », en référence au film de Alejandro Amenábar sorti en 2001 avec Nicole Kidmann, où dans ce long métrage des présences cohabitent dans un même espace sans en avoir une claire conscience, parfois même en se faisant peur l’une l’autre. Toutefois, à partir du moment où ces « Autres » laissent des traces numériques, chimiques, visuelles ou sonores, alors celles-ci se transforment en faits de sciences (exactes autant qu’humaines), elles entrent alors dans l’espace du savoir, de l’analyse et de la raison. Évidemment, le sociologue peut continuer de nier ces traces de présences devenus faits, mais il commet à cet instant précis une erreur intellectuelle de l’ordre de l’irrationalité, c’est-à-dire du comportement en dehors du cadre de la raison.
- Le contact a déjà lieu et opère dans un univers de forme Ces « Autres extra-intra-terrestres » ne possédant pas tout à fait notre corps de chair, ne sont donc pas seulement les petits hommes verts du cinéma ou de la littérature, ce ne sont pas uniquement les visiteurs arrivant des confins d’une autre galaxie par une porte des étoiles… Ce sont TOUTES ces présences avec lesquelles nous vivons en situation de Coprésence [Ed le Temps Présent, 2015]. Comment savons-nous qu’elles sont là ? Nous prenons conscience de leurs présences par différents moyens : il y a le moyen sensoriel (apparition, sensation physique mobilisant un ou plusieurs sens) ou bien extrasensoriel (clair-audience, clair-ressenti, vision, rêves, contact télépathique, etc.). Il y a également les moyens techniques (vidéo, audio, photo, radar, etc.) permettant d’en capter quelques traces évanescentes, et c’est ce que j’expérimente depuis des années, notamment par ce qu’on appelle la Transcommunication Instrumentale audio et vidéo (TCI). On commence donc à comprendre que parler d’extraterrestres n’est pas aussi simple qu’il y paraît, parce que derrière ce mot banalisé se cachent une multiplicité de présences qu’il peut-être difficile de distinguer. S’il est difficile de les distinguer, c’est parce que nous entrons possiblement dans un « univers de forme ». Cette expression me fut donnée par un célèbre interprète animalier, Jean-Luc Janiszewski, avec qui je travaillais à l’occasion de la rédaction de mon ouvrage La Conscience Animale [Ed le Temps Présent, 2017]. Ce dernier m’explique (avec d’autres, car il n’est pas le seul à m’avoir rapporté ce témoignage) qu’il collabore avec des êtres n’appartenant pas à ce plan terrestre physique, l’aidant entre autres dans le cadre de sa profession animalière ; appelons-les guides ou de toute autre façon, ceci importe peu, mais notons au passage que l’aide des « Autres » n’est pas l’apanage des humains, puisque les animaux en bénéficient également. Jean-Luc Janiszewski m’explique que l’un de ses guides est capable d’apparaître devant lui sous une forme ou une autre, par exemple avec des ailes lorsqu’il est face à un croyant, sous une forme animale si besoin, etc. Cet « être-Autre » est donc en mesure de prendre la forme la plus adaptée à la psychologie d’un être humain, tout simplement parce que la forme n’a plus d’importance dans son monde : c’est cela un univers de forme. Concrètement, cela veut dire que certains « Autres » peuvent prendre la forme d’un humain, d’un animal, d’un humanoïde, d’un être galactique et pourquoi pas d’un vaisseau, du moins projeter de telles images dans la psyché ou la conscience collective, en fonction des situations. Voici qui ne remet aucunement en question l’existence proprement dite de l’extraterrestre, bien au contraire, mais qui repositionne radicalement l’idée simple, voire simpliste, que nous nous en faisons ! Voilà également à quoi sert le regard surplombant de la sociologie : à faire des ponts entre des domaines que nous avons pris l’habitude de distinguer à juste titre, mais aussi à tort parfois. Ainsi, par-delà les différences évidentes qui distinguent les ufologues, les divers expérimentateurs des domaines du paranormal ou encore les passionnés d’Anges ou Devas… tous ont en commun cette envie de rencontrer « l’Autre extraterrestre », étranger à notre physicalité, et que l’on peut frôler à l’occasion de circonstances favorables ou d’expérimentations volontaires. En chacune de ces disciplines se joue donc un même appel collectif vers le contact et un besoin d’extension de soi-même, mais à partir de scénarios et de méthodes différentes. Pour cette raison précise, je crois que le contact a déjà lieu depuis longtemps. Ce qui est aujourd’hui en jeu, c’est la matérialisation et la preuve de ces contacts divers et variés. Cette matérialisation est attendue, elle est appelée de nos vœux par notre monde se nourrissant de faits. Ces faits émergent grâce à une technologie de plus en plus subtile, permettant à l’occasion de capter la trace d’un « fantôme », « d’un vaisseau » ou de toute autre présence étrange. Mais l’acceptation de tels faits et traces est aussi le fruit du développement de la conscience individuelle (et collective) via diverses formes d’extrasensorialités que chacun peut apprendre à développer, tel le Remote Viewing (vision à distance) que l’on peut acquérir par apprentissage. Enfin, la trace émerge aussi à l’occasion de surprenantes découvertes, comme celle des momies tridactyles de Nazca au Pérou que la rumeur dit douteuse, tandis qu’une équipe de scientifiques chevronnés (médecins, anatomistes, radiologues, généticiens) rapporte régulièrement des faits allant dans le sens contraire de la rumeur. Envisager le contact « humain-extraterrestre » consiste, d’une part, à cesser de croire que le petit bonhomme vert venu de Mars ou celui passé par la « stargate » est la meilleure représentation de l’ « Autre-extraterrestre ». D’autre part, à faire ce que nous pouvons afin que les traces et faits récoltés soient validés par les sciences exactes, sociales et humaines. Car, en cas de validation, des résolutions institutionnelles devraient être prises.
- Contact : quelques résolutions sociétales Parmi ces résolutions sociétales et institutionnelles, il en est trois majeures auxquelles l’humanité sera confrontée : l’une éducative, l’autre politique et la troisième éthique. – Cessons de croire que l’humain n’est pas prêt pour le contact, disons plutôt qu’il est désinformé, ce qui n’est pas du tout la même chose, vous en conviendrez ! En réalité, ce sont les institutions qui sont à la traîne, car elles suivent le sillon historique tracé par le scientisme, le matérialisme, le rationalisme et l’économisme… Et parce qu’il est bon pour certains lobbies et intérêts privés que les comportements ne s’écartent pas de ce sillon sous contrôle. Toutefois, le cumul des éléments prouvant que nous vivons en situation de Coprésense ne pourra être nié ad vitam aeternam. Le monde est prêt, pourtant il reste officiellement un monde désinformé, maintenu dans l’ignorance et infantilisé, du moins tant que la présence de tous les « Autres » ne fait pas officiellement partie des programmes d’enseignement délivrés de la petite école à l’université. – Le contact humain/extraterrestre engage aussi une réflexion politique introduisant l’exocitoyenneté qui n’est pas la négation de la citoyenneté, mais au contraire une extension de nos droits et devoirs à l’échelle d’autres plans et d’autres espaces. En effet, si j’ai désormais pleinement conscience que je vis en interaction avec des « Autres », alors je suis invité à envisager un nouveau Contrat Social. Ce nouveau Contrat Social mobilisera un autre regard sur la façon de me conduire à l’égard d’autres présences ou espèces peuplant la Terre et ses plans adjacents, fussent-ils non visibles par mes sens. Par exemple, l’essai nucléaire néfaste pour les citoyens de la Terre, peut l’être également pour quelques « Autres » qui nous le font peut-être savoir par la récurrence de vaisseaux ou drones autour des centrales nucléaires. – Ce qui vient d’être dit appelle des questions éthiques. Cet exemple archiconnu de la coïncidence entre apparitions d’OVNI et nucléaire, montre qu’il pourrait bien y avoir une caisse de résonance entre les « Autres » et Nous. Je dis bien résonance et non hiérarchie des formes de vie, et toute la transcendance consiste justement à comprendre cela. L’univers de forme dont nous faisons partie au même titre d’ailleurs que le minéral, le végétal et l’animal est lié par résonance. Aussi, attention a la façon dont nous traitons toutes ces « Autres » parties de nous-mêmes, car il se pourrait qu’il y ait une caisse de résonance entre nos formes. Comprendre cela n’est pas faire acte de religion, mais d’éthique et de conscience. Oui, Êtres venus de l’espace, Êtres de la Nature, Devas, Anges & Co nous connectent à une sorte de transcendance, mais elle n’est pas religion, et ne le sera jamais.
Il est temps de réfléchir au cadre juridique d’un éventuel contact avec des entités ET.
– Le principe de la liberté
– Le principe du droit à la reconnaissance de la personnalité juridique (aliène ou humain) et au respect de celle-ci
– Le principe du respect de la vie privée.
– Le principe de la liberté de pensée et de conscience.
– Le droit à l’évolution et le droit au refus de l’évolution
– Le droit au respect du corps humain et le principe de l’inviolabilité du corps humain
Les droits collectifs :
– Le principe de la souveraineté. Le Peuple terrien est souverain et indépendant.
– La Greater-Earth constitue le territoire, siège de la souveraineté du peuple terrien.
– Le principe de navigation pacifique au sein de la Greater Earth.
– Le principe de la primauté de la Loi Terrienne au sein de la Greater Earth
– Le principe de respect de l’identité et de l’intégrité de chaque espèce consciente
– Le principe de non-contamination de l’environnement terrien.
Le droit naturel de l’humanité :
Ces points étant posés, je vais maintenant m’atteler à préciser certains aspects que je peux observer concernant les actuels contacts humain-extraterrestre :
On peut retrouver 3 grandes formes concernant l’entrée dans un contact des expérienceurs :
Le choix des intelligences exogènes : J’aurais pu mettre comme intitulé « le hasard », car cela peut commencer par le croisement inattendu entre un ovni et un humain sur sa route. La rencontre peut paraître alors inopinée. Cependant, si l’étude du phénomène ovni nous montre quelque chose, c’est qu’il maîtrise parfaitement les coordonnées de ses interventions. Peut-être pas toutes, les accidents semblent exister même pour eux, mais la plupart. Aussi, on peut penser qu’ils choisissent avec qui ils entrent en contact.
L’hérédité : étonnant mais classique. L’une des premières questions à poser aux expérienceurs est celui de leur hérédité : sont-ils les premiers à vivre cela ou y-a-t-il déjà des antécédents dans la fratrie, chez les parents (et oncles, tantes) ou les grands parents, en lien direct avec le phénomène ovni ou plus largement en lien avec l’invisible au sens large ?
Le chemin initiatique : Que ce soit via des sorties hors du corps (ex : Marc Auburn), un éveil de kundalini, des expériences chamaniques (R. Leterrier), des rêves lucides, des hypnoses régressives (D. Canon), une injection de DMT en laboratoire (R. Strassman), ou le ressenti lors du contact ufologique, etc. les états modifiés de conscience sont une constante dans l’expérience ufologique et semblent être une voie permettant d’entrer en relation avec ces consciences exogènes. L’expérienceur différencie ontologiquement très bien ces rencontres « extraterrestres » d’autres formes d’expériences psychospirituelles : il témoigne bien d’une rencontre avec une conscience exogène extérieure à lui, même si la rencontre se situe parfois sur un autre niveau de conscience.
Notons que ces 3 chemins de rencontre se retrouvent dans les 3 chemins traditionnels d’initiation du chaman : on devient chaman par hérédité, par le choix des esprits, par un parcours initiatique. J’observe ce parallèle sans toutefois pour le moment conclure quoi que ce soit.
Le processus de contact :
Je vais maintenant décrire brièvement les étapes que peut traverser un expérienceur de contact ufologique. Le processus décrit ici est tout théorique et on retrouve en réalité, comme dans la vie, une pluralité de chemins :
Le psychotraumatisme : Il s’agit surtout des expériences d’abduction. L’expérienceur est totalement impuissant, enlevé de son quotidien, subit des interventions très intimes sur son corps. Tout cela peut être vécu très violemment, laissant la personne traumatisée par une expérience qui, de plus, est difficilement partageable : vers qui en effet se tourner sans être taxé de fou ? Ce non partageable devient une couche supplémentaire au dessus du traumatisme. Tant que le traumatisme n’est pas dissoud et l’expérience intégrée, le sujet reste figé dans son chemin évolutif.
Le Processus initiatique : quand le sujet commence à regarder ses expériences non plus seulement comme une victime, ni comme un observateur extérieur mais en l’articulant à qui il est, à son propre processus d’évolution psychologique et spirituel, accompagné par un psychothérapeute transpersonnel, alors les expériences commencent à dévoiler leur potentiel évolutif. L’expérienceur peut alors commencer à redevenir actif dans le processus. Ce faisant, l’expérience elle-même peut se déployer et le contact avec les entités semble se transformer lui aussi, s’enrichir. Comme la bande de Moebius, le lien entre le monde du dedans et celui du dehors montre ses zones de torsion et d’intrication : quand le dehors se manifeste dans un codex propre au monde du dedans du sujet (le prototype simple de cela étant la synchronicité), alors une approche clinique transpersonnelle trouve toute sa pertinence. Avec elle, l’expérienceur peut être accompagné, non seulement dans sa quête de vérité (on ne saura d’ailleurs trop sur ce point rappeler qu’il ne faut pas prendre au pied de la lettre les récits des expérienceurs tout comme les informations émergeant en hypnose « régressive »[3]), mais surtout dans celle d’incarner la vérité de qui il est, celle-là qui lui permettra de révéler le potentiel évolutif du contact.
Pour conclure ce court article, je pourrais synthétiser mon propos en deux points qui me semblent essentiels : Le premier est que le contact ufologique nous convoque à grandir et advenir à notre identité d’humain. La question la plus cruciale me semble : nous donnerons-nous le temps d’y arriver ? En l’état, un contact collectif nous déstabiliserait sans doute du fait que, même si la population est plus prête à accepter l’idée d’extraterrestres, elle n’est pas encore prête à entrer dans une relation qui bousculerait tout le paradigme en place : et si le contact nous révélait que nous étions des personnages de BD se déplaçant de case en case et eux vivant dans l’espace des lecteurs ? Quel choc collectif ! Il est clair que c’est à nous de faire le chemin…